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Conservatoire : Le futur pavillon des arts vivants

Installé rue d’Estienne-d’Orves, un nouveau Conservatoire ouvrira en 2026 pour accueillir dans des conditions optimales, au sein d’un bâtiment moderne et décarboné, l’apprentissage de la musique, de la danse et du théâtre.

 

La révolution culturelle est en marche à La Garenne- Colombes. Deux nouveaux équipements vont en effet voir le jour en 2026. Le premier, un cinéma de quart ier de trois sal les édifié à proximité de la place de La Liberté sur les anciens bains-douches (dont le pavillon préservé et rénové), sera consacré au septième art. Non loin, également, dans la rue d’Estienne-d’Orves, s’installera un nouveau Conservatoire de musique, danse et théâtre qui remplacera l’actuel bâtiment vieillissant. Ces équipements, flambant neuf et construits en respectant les dernières normes environnementales, viendront compléter l’offre culturelle actuelle avec le Mastaba 1 (2006), la Médiathèque (2012) et le Théâtre (2014).

Si le cinéma est une nouveauté, le futur Conservatoire vient, quant à lui, remplacer un équipement existant. « Le bâtiment et les salles sont aujourd’hui peu adaptés à nos pratiques », explique Jérôme Greffin, directeur du Conservatoire. « Nous manquons aussi de place : tous les créneaux sont pleins et nous ne pouvons plus développer de nouveaux cours. » Le nouvel équipement, pour lequel l’équipe du Conservatoire a participé au cahier des charges, devrait donc non seulement être plus en phase avec les besoins d’apprentissage et de répétition de la musique, de la danse et du théâtre, mais aussi permettre d’accueillir plus d’élèves. Il comportera également des équipements modernes tels qu’un studio d’enregistrement ou une salle de diffusion qui pourront être ouverts à d’autres musiciens que les élèves du Conservatoire.

S’insérer harmonieusement dans le quartier
Le site du nouveau Conservatoire se situe au coeur d’un quartier résidentiel, rue d’Estienne-d’Orves à trois minutes à pied de la place de La Liberté. De forme trapézoïdale, la parcelle ne fait que 20 mètres de large sur la rue d’Estienne-d’Orves mais 60 mètres de profondeur côté gauche et 40 mètres côté droit. Les constructions alentour sont limitées en hauteur et ne permettent pas de dépasser un étage sur la plupart du terrain. Seule, la façade peut s’élever de trois étages pour s’aligner sur l’immeuble d’habitation voisin. Les contraintes du site, sur lequel les anciens bâtiments existants seront démolis, ont donc conduit à une solution architecturale originale, avec un équipement facilement repérable depuis l’espace public, s’ouvrant sur l’extérieur, en étant cohérent avec le contexte urbain et en limitant son impact sur les constructions avoisinantes.

Un bâtiment composé de trois pavillons
Ce nouveau bâtiment destiné aux Arts Vivants sera ainsi composé de trois pavillons sous toiture de zinc posé sur un grand socle enterré qui se développera sur 1 000 m2 au sol et 2 500 m2 au total. Le sous-sol, regroupera, notamment, les espaces des percussions, des studios et une salle de diffusion ; le rez-dechaussée l’accueil, l’administration et des salles de cours ; et les étages, des studios de danse et des salles de cours et de répétition. Si l’on part de la rue d’Estienne-d’Orves, le pavillon Sud, dont la façade donne sur la rue, s’inscrit dans la continuité de l’immeuble de logement mitoyen. Il sera dédié aux espaces de musique avec un vaste hall d’accueil en rez-de-chaussée. Ce dernier, ouvert sur trois niveaux, comprendra une banque d’accueil, un espace commun convivial comportant des fauteuils et ouvert sur le hall, des sanitaires publics et, à proximité, un espace de stockage. En sous-sol, une salle de diffusion servira à organiser les répétitions à la fois de l’orchestre, de l’atelier jazz, du jazz-band et des groupes de théâtre et de danse, et comportera un espace scénique modulable et des gradins rétractables pouvant accueillir 110 personnes environ. Des studios de répétition, pourront recevoir des petits groupes de musiciens, y compris en location pour des personnes extérieures au Conservatoire. Particulièrement bien insonorisés, ils serviront également de lieu de répétition pour l’atelier rock. Une salle d’enregistrement sera placée entre les deux studios de répétition permettant ainsi de garder une trace de ces répétitions.

Le pavillon Est, qui représente le corps central du bâtiment et s’élèvera au-dessus de la salle de diffusion, recevra l’administration en rez-de-chaussée et un grand studio de danse à l’unique étage sous les volumes des toitures.

Le pavillon Nord occupera, quant à lui, la pointe triangulaire du fond de la parcelle et s’alignera en hauteur sur la maison voisine à laquelle il s’adosse. Il superposera les studios d’enregistrement au -1, la salle pratique de théâtre au rez-de-chaussée et un studio de danse à l’étage.

Un bâtiment recouvert de briques
Le bâtiment est recouvert de briques avec des insertions de briques en verre. Sur la façade de la rue d’Estienne-d’Orves, avec ses fenêtres verticales, se situe l’entrée du bâtiment. Celui-ci est légèrement en retrait de la rue, permettant de dégager un parvis. Sur la gauche (façade ouest), des escaliers extérieurs rejoignent un jardin vertical situé au niveau -1 par rapport à la rue. Ce jardin permet un accès extérieur indépendant aux studios et à la salle de diffusion. Il complète le parvis d’accès en proposant un deuxième espace extérieur d’expression artistique qui pourra ainsi être utilisé pour des événements tels que la Fête de la Musique.

Gérer les flux des utilisateurs
Avec trois types d’activités différentes bien que complémentaires, la gestion des flux intérieurs a été particulièrement étudiée. Le Conservatoire sera ainsi organisé suivant une logique par pôles indépendants : théâtre/ danse/musique pour le public régulier et studios d’enregistrement/salle de diffusion pour le public extérieur. Dès le hall d’entrée, un parcours dédié par discipline sera aménagé. Un grand escalier hélicoïdal en bois permettra de descendre aux studios d’enregistrement et à la salle de diffusion (accessibles également par le jardin vertical extérieur) ou de se rendre à l’étage vers les studios de danse ou les salles de formation théorique musicale.

Sur le bâtiment Sud, d’autres escaliers et des ascenseurs serviront à atteindre les deuxième et troisième étages où se situeront les salles de formations musicales et de pratiques individuelles.

20 % d’élèves en plus
Alors que le Conservatoire actuel accueille 950 élèves encadrés par une équipe de 33 professeurs à travers 20 disciplines, le futur Conservatoire devrait permettre d’en accueillir environ 1 150 et de continuer, dans des conditions de confort accrues, les pratiques musicales, de danse et de théâtre poursuivies depuis 2001 dans l’actuel bâtiment. Il offrira ainsi, en mutualisant des ressources entre les trois disciplines, un espace de travail et de représentation accessible et qualitatif à des arts qui se complètent dans la création artistique.

 

Trois questions à Laurence Fournier, adjointe au Maire déléguée à la Culture
LGCI : Pourquoi un nouveau Conservatoire ?
Laurence Fournier :
La réalisation d’un nouveau bâtiment répond à plusieurs besoins. Déjà, être un lieu plus adapté et plus moderne, permettant d’accueillir plus d’adhérents dans de meilleures conditions et de développer encore plus la pratique musicale, de la danse et du théâtre dans notre commune. Il s’agit aussi d’un bâtiment aux meilleures normes écologiques actuelles, avec notamment l’utilisation de béton bas carbone et de bois biosourcé, le toit favorisant une inertie thermique pour obtenir une construction décarbonée.

LGCI : Comment ce nouveau bâtiment va-t-il s’intégrer dans l’environnement existant ?
L. F. :
Nous avons été particulièrement attentifs à cet aspect. Ainsi, une partie du bâtiment est partiellement enterrée, et les différentes façades des pavillons s’alignent sur les constructions mitoyennes. Le pavillon Sud, sur la rue d’Estienne-d’Orves, comporte trois étages ; il est à la même hauteur que l’immeuble voisin. Les deux autres pavillons ne sont élevés que d’un étage par rapport à la rue. De son côté, le pavillon Nord, le plus au fond de la parcelle, s’aligne sur le gabarit bas de la maison voisine à laquelle il s’adosse. Au niveau esthétique, les façades en briques, les fenêtres et les toitures en zinc participent à une intégration facile dans l’environnement existant.

LGCI : À l’issue de cette construction, quelle sera l’offre culturelle à La Garenne ?
L. F. :
Cette offre culturelle sera encore plus dynamique qu’aujourd’hui. Nous avions déjà le Mastaba 1, le Théâtre ou la Médiathèque. Deux nouveaux équipements vont donc voir le jour en 2026 : ce Conservatoire mais, également, le cinéma de quartier qui avec ses trois salles va être implanté non loin, également dans la rue d’Estienne-d’Orves. Ces nouveaux équipements seront ouverts sur la ville : ainsi, le Conservatoire intégrera une salle de diffusion et des studios d’enregistrement que l’on pourra atteindre facilement par l’extérieur, ce qui leur permettra d’être accessibles, y compris le dimanche, sur une large plage horaire.

  • 7 Salles de formations musicales et de pratiques collectives
  • 17 Salles de formations musicales et de pratiques individuelles
  • 2 Studios de danse
  • 1 Salle pratique de Théâtre
  • 1 Studio d’enregistrement et 2 studios de répétition
  • 1 Salle de diffusion réservée aux élèves du conservatoire et aux évènements municipaux