Semaine du Climat
Semaine du climat 2021 : Lutte contre le réchauffement climatique : la Ville s’engage
Avec sa Semaine du climat organisée à La Garenne le mois dernier, la Ville poursuit sa sensibilisation des habitants de la commune à cette problématique. Au-delà de cette action de sensibilisation, la Ville s’engage aussi concrètement dans de nombreux domaines afin de réduire le plus possible son empreinte carbone.
Les deux semaines de mobilisation autour du climat que nous avons menées, la première en juin, la seconde en octobre, nous ont permis de toucher un grand nombre de Garennois de tous âges et de les sensibiliser à la problématique du climat et aux attitudes à adopter pour lutter contre le réchauffement climatique », se réjouit Baptiste Denis, conseiller municipal délégué à la Coordination du plan de transition écologique. Car, ce réchauffement - avec son cortège de catastrophes qui l’accompagnent et dont on voit déjà les effets - est désormais inéluctable. Mais on peut encore le limiter. C’est ce que prévoit l’Accord de Paris, signé en 2015 (voir encadré page 14), qui tente de limiter la hausse des températures à 2 °C d’ici 2100 (avec un objectif principal de 1,5 °C). Pour que ce seuil ne soit pas dépassé, il faut non seulement que les gouvernements prennent des décisions fortes pour limiter les rejets de CO2, mais il faut aussi, sans attendre, que chacun s’implique à son niveau. C’est sur cette conviction que La Garenne-Colombes s’est lancée dans cette lutte, en agissant dans de nombreux domaines : transports, biodiversité, rénovation énergétique des bâtiments publics, lutte contre le gaspillage alimentaire… La Ville intervient ainsi dans tous les domaines qui sont de sa compétence afin de limiter son empreinte carbone.
Sensibiliser les Garennois
La réussite d’un tel plan d’actions passe notamment par la prise de bonnes habitudes pour limiter ses rejets de CO2. La Ville a donc commencé à sensibiliser les Garennois à cette cause. Avec des articles dans ce magazine, bien entendu, mais surtout avec deux événements. Le premier s’est tenu les 5 et 6 juin : atelier scientifique dans la salle d’honneur du Théâtre avec un jeu à partir de cartes inspirées des travaux du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) pour bien faire comprendre les liens de cause à effet qui entraînent le dérèglement climatique, exposition sur le thème de la biodiversité par le Photo Club de La Garenne, avec des tirages accrochés aux grilles du square Wangen, ateliers réalisés par Seneo sur le marché place de La Liberté avec des animations ludiques pour sensibiliser petits et grands à la protection des ressources en eau… Une deuxième « session » s’est déroulée du 2 au 9 octobre avec La Semaine du Climat à La Garenne avec de nombreuses opérations : plus de 300 Garennois sont venus échanger avec le climatologue Jean Jouzel suite à la diffusion d’un documentaire sur sa vie ; tous les enfants des écoles publiques du CP au CM2 ont pu recevoir, grâce au financement de Suez et de Seneo, une gourde pour remplacer les bouteilles en plastique à usage unique ; les Garennois étaient également invités à participer à des ateliers autour des abeilles (la vie dans une ruche et la fabrication de bougies), à récupérer du compost avec Vert Compost, à apprendre des méthodes pour diminuer la production de déchets, ou encore à participer à des démonstrations et des essais de vélos notamment électriques ou cargo, avec Cyclables et à des ateliers de réparation avec Nico Cyclo.
Rénovation énergétique des bâtiments
L’ALEC POLD (Agence locale de l’énergie et du climat de Paris Ouest La Défense) était également présente samedi 9 octobre au marché du centre afin de faire connaître aux Garennois les meilleures solutions pour des travaux de rénovation énergétique et les aides financières disponibles. Financée par le Territoire POLD, cette agence, implantée 53, rue de L’Aigle à La Garenne, apporte gracieusement son expertise aux particuliers comme professionnels, pour les aider à réaliser des économies d’énergie. Cette rénovation énergétique concerne aussi la commune. Cette dernière finance chaque année une telle rénovation dans ses bâtiments publics, en premier lieu les crèches et les écoles. En 2021, les crèches Bonnin et Verdun, après celle de Jean-Bonal l’an dernier, ont ainsi reçu des aménagements intérieurs pour plus de confort, mais aussi une rénovation énergétique complète avec l’emploi de lampes LED dans tout le bâtiment et l’isolation renforcée des façades et des toitures. Tout comme les crèches, les cinq groupes scolaires garennois vont bénéficier d’une rénovation énergétique avant 2026. Cette année, c’est l’école Sagot-Voltaire qui a vu son isolation thermique renforcée (isolation de la toiture, des planchers du rez-de-chaussée, remplacement de toutes les anciennes fenêtres par des fenêtres modernes à double vitrage haute performance, éclairage LED, système de détection automatique pour la lumière…). L’an prochain, ce sera au tour du groupe scolaire René-Guest, puis chaque année une nouvelle école sera concernée par ces travaux. En plus de cette rénovation, la Ville prépare la végétalisation des cours d’école, afin de lutter l’été contre les îlots de chaleur ainsi que la végétalisation et la pose de panneaux solaires sur leurs toits, à la fois pour lutter contre le réchauffement climatique, mais également pour produire de l’électricité décarbonée.
Le vélo dans tous ses états
La lutte contre le réchauffement climatique passe aussi par la réduction des rejets des véhicules thermiques. Le transport routier est en effet, avec l’habitat, le plus gros émetteur de CO2 en France. Aussi la Ville pousse de plus en plus les Garennois à privilégier les modes de transports non polluants. Un effort particulier a donc été porté sur la bicyclette. Après les pistes cyclables qui ont été développées par le Territoire POLD et par le Département des Hauts-de-Seine, une grande partie de la voirie de la commune est en train de passer en « zone 30 ». Cela implique, d’ici l’an prochain, que la plupart des rues seront dotées d’un double-sens cyclable, marqué au sol et indiqué à l’entrée de la rue par un panneau de signalisation spécifique. Afin de garer facilement son vélo, de nombreux arceaux sont actuellement installés aux différents carrefours. Ils seront ainsi près de 200 à être accessibles d’ici la fin de l’année, et bien plus nombreux les années suivantes. Les cyclistes qui souhaiteraient plus de protection pour leur petite reine favorite et n’ont pas de solution chez eux pourront prendre, l’an prochain, un abonnement dans un des sept abris à vélos qui vont être déployés en 2022. Quant à ceux qui ne possèdent pas de vélo, mais utilisent occasionnellement ce mode de transport, il reste toujours la solution «Velib ». Aux six stations déjà existantes à La Garenne avec leurs 124 emplacements va s’en ajouter, d’ici la fin de l’année, une septième, près de la Médiathèque, au 24, rue de Châteaudun, avec 26 emplacements.
Passer à la voiture électrique
La Ville se prépare également à l’arrivée, en plus grand nombre qu’aujourd’hui, de voitures électriques, déjà nombreuses dans la flotte communale. « Nous avons mis, via Izivia, filiale d’EDF, plusieurs bornes de recharge dans la ville, là où se trouvaient les bornes Autolib’ », rappelle Jean-François Dransart, adjoint au maire délégué aux Mobilités, à la Voirie et au Stationnement. « En fonction de leur utilisation, nous ajouterons au besoin de nouvelles bornes afin que les Garennois s’équipent de véhicules rechargeables, hybrides ou tout électriques, qui permettent de diminuer les rejets polluants et d’améliorer la qualité de l’air. »
Végétalisation et biodiversité
En milieu urbain, les canicules se traduisent par une absorption de chaleur le jour qui se diffuse ensuite la nuit. La végétalisation des espaces publics est donc un bon moyen de lutter contre la création d’îlots de chaleur. C’est ce qui va se faire notamment dans les cours d’école (voir plus haut). Mais d’autres espaces verts vont être créés. « Le parking de la Médiathèque sera remplacé par un nouvel espace vert où sera installé un kiosque à musique avec également une partie éducative pour les enfants. Un nouveau square verra le jour près du Théâtre. Dans le futur, nous aurons la création d’un grand parc public de 2 hectares sur l’ancien site de PSA », indique aussi Christine Legendre, adjoint au maire déléguée aux Espaces verts, à l’Environnement et au domaine Foucher de Careil (Houlgate). Des permis de végétaliser sont également délivrés aux Garennois qui souhaitent installer des végétaux aux pieds d’un ou de plusieurs arbres. Ces actions de végétalisation concourent également au développement de la biodiversité, renforcée par l’installation de nichoirs, d’hôtels à insectes ou de ruches pédagogiques sur le territoire de la commune.
Une nouvelle alimentation
L’alimentation dans les crèches et les écoles fait aussi partie des actions menées par la Ville pour le climat. Avec 100 % de bio pour les plus petits dans les crèches, 75 % de bios ou de produits de circuits courts dans les cantines, on protège les sols des pollutions et on limite les trajets. En avance sur la loi Egalim, la Ville propose aussi depuis plusieurs mois un menu végétarien, une fois par semaine dans les cantines. Ce type d’action, qui agit aussi sur le bien-être animal, concourt à limiter le nombre de vaches, qui rejettent chacune 250 à 500 litres par jour de méthane (gaz à effet de serre qui emprisonne environ 30 fois plus de chaleur que le dioxyde de carbone), et donc aussi la déforestation due en partie à la production de soja pour nourrir le bétail, réduisant ainsi les surfaces arborées pourtant utiles dans la capture du CO2. La lutte contre le gaspillage alimentaire est un autre exemple de ce que peut faire une Ville. Depuis plus de deux ans, un grand plan de lutte contre ce gaspillage alimentaire a été mis en place dans les cantines scolaires : les quantités sont désormais mieux adaptées aux besoins des élèves, et un système de tri des déchets permet de valoriser les déchets organiques pour obtenir du fertilisant agricole naturel. Les petits rus formant les grandes rivières, La Garenne-Colombes met donc en place, dès que cela est possible, des actions qui permettent de limiter l’impact sur le climat, en espérant que, mises bout à bout, elles permettent à la Ville d’arriver à la neutralité carbone d’ici quelques années.