Ruches

Protéger la biodiversité avec les abeilles

L’adjointe au Maire déléguée à l'Environnement, aux Espaces verts et au Domaine Foucher-de-Careil, nous explique, à propos de la Journée Mondiale des abeilles, l’importance de ces insectes dont 7 ruches sont implantées sur la commune.

La Garenne-Colombes Infos : Pourquoi une Journée mondiale des abeilles ?
Christine Legendre :
Les abeilles, comme les autres pollinisateurs tels que les papillons ou les bourdons, sont indispensables à la survie des écosystèmes. De leur activité dépend la reproduction de 90 % des plantes sauvages à fleurs du monde, 75 % des cultures vivrières et 35 % des terres agricoles. Mais la monoculture et l’utilisation inappropriée des pesticides menacent leur survie. Aussi, l’ONU a décrété depuis trois ans que le 20 mai serait la Journée mondiale des abeilles. Notre Ville peut se féliciter d’avoir « accueilli » les abeilles depuis de nombreuses années sur son territoire.

LGCI : Combien y a-t-il de ruches actuellement à La Garenne ?
C. L.
: Nous avons actuellement 7 ruches pédagogiques installées dans les espaces verts : les squares Guy-Môquet, Jean-Boiselle, des Bleuets et annexe de la Mairie, les parcs de l’Hôtel de Ville (docteur Victor-Roy) et celui de Wangen-im-Allgäu, et le jardin de Yoqneam. Une nouvelle ruche va être prochainement installée dans le jardin Bonnin. Comme une ruche peut abriter jusqu’à 50 000 abeilles, la ville devrait donc frôler les 400 000 individus dans quelque temps !

LGCI : Pour la plupart des gens, les abeilles sont des animaux de la campagne. Elles semblent pourtant bien s’acclimater en ville ?
C. L. :
Les abeilles prospèrent mieux en ville que dans les zones agricoles cultivées car il n’y a pas de pesticides en ville. De plus, la diversité des plantes est bien plus large avec toutes les variétés exotiques qui prospèrent dans les jardins de la ville, ainsi que les nombreux arbres fruitiers que nous avons plantés. Chaque année, nous faisons une analyse organoleptique de notre miel et nous y trouvons, par exemple, du pollen de Trachycarpus qui est un palmier qui pousse à La Garenne.

LGCI : Comment sont gérées ces ruches ?
C. L. :
Les ruches garennoises sont gérées par Apiterra, une entreprise composée d’apiculteurs. Ces derniers assurent le suivi sur l’année. En sortie d’hiver, période pendant laquelle les abeilles butinent peu (il faut que la température dépasse 9 °C), ils effectuent une visite de printemps, avec remplacement de deux cadres de couvain par an (ensemble des nymphes, des larves et des oeufs), et vérification de la présence d’une reine viable (une reine a une espérance de vie de 5 ans, contre 1,5 mois pour une ouvrière en été et 7 mois en hiver). Ils programment ensuite une visite toutes les trois semaines jusqu’en juin pour éviter l’essaimage. La récolte du miel se fait en juillet. En septembre, un contrôle spécifique permet d’effectuer un traitement contre le varroa (acarien vivant aux dépens du couvain et faisant dépérir les colonies). À la fin de l’été, les apiculteurs vérifient les réserves de miel pour que les abeilles passent cette saison froide sans disette, jusqu’au printemps prochain.

LGCI : Vous récoltez le miel des abeilles garennoises. Qu’en faites-vous ?
C. L. :
Les abeilles de La Garenne-Colombes produisent, suivant les années, entre 60 et 100 kg de miel, récoltés en juillet lorsqu’elles ont encore de nombreuses fleurs à butiner. Présenté au concours des miels d’Île-de- France depuis plusieurs années, ce miel a obtenu une médaille d’argent plusieurs années de suite. Ce miel ne peut pas être vendu car il faudrait alors créer une régie pour le faire. Il est donc offert en cadeau au cours de remises de prix de divers concours municipaux et quand il y a des rencontres avec les représentants des villes jumelles.