Tribunes

Le budget, la stabilité et François Mauriac

L’abaissement de la note de la dette française cache une réalité politique : la France perd peu à peu sa liberté d’action. Une nation endettée n’est plus une nation souveraine. Un peuple endetté est un peuple qui s’appauvrit. Cette situation très grave est le résultat de malheureux choix politiques successifs et d’un goût immodéré pour la dépense : nous sommes accros à la dette.

Les solutions sont connues et je les défends pour vous à l’Assemblée nationale : dépenser moins et mieux, travailler plus, simplifier, faire confiance. Avec un taux d’emploi égal à celui des Pays-Bas, nous cesserions de creuser la dette. Si nous cessions de jeter l’argent par les fenêtres, nous redonnerions du pouvoir d’achat aux Français en les taxant moins.

Mais avant même un programme, nous avons besoin de stabilité. Les Français doivent pouvoir acheter un logement sans craindre une brusque remontée des taux, investir et embaucher sans que les règles changent et compter sur des services publics qui fonctionnent sans dépendre d’une hypothétique subvention. Ils veulent du calme à l’école, dans les rues, dans les entreprises et les comptes publics.

La stabilité permet de tenir un cap, inspire la confiance et est profitable au commerce, à l’emploi et aux projets personnels. Mais la stabilité nécessite d’avoir un gouvernement. Sans majorité à l’Assemblée, seul un gouvernement de compromis est envisageable grâce à un accord entre des forces politiques qui, par définition, se sont affrontées aux élections. Or dans une société exaspérée, on écoute plus facilement ceux qui crient qu’il faut tout mettre par terre, plutôt que ceux qui tentent de s’accorder sur quelques points. Même si c’est difficile, un compromis est la seule voie si l’on veut éviter le chaos. Car il n’y a rien de pire et de coûteux que l’absence de gouvernement et de budget. Pouvons-nous voter un budget idéal ? Non, car le budget devra répondre à des forces politiques trop diverses. Mais ce sera toujours mieux que de ne pas avoir de budget. Pas de budget coûte très cher. Chacun doit donc mettre de l’eau dans son vin sans se trahir.

La politique est souvent l’art de choisir le possible sur le souhaitable. Les maires de France le savent : qu’ils soient de droite ou de gauche, la plupart gèrent leur commune avec le souci constant de la concorde. Nous devons nous en inspirer pour le budget du pays. Certains prospèrent sur le chaos. Moi, je veux la stabilité. « Avec le diable, on ne peut pas aller très loin, mais on peut tomber très bas » écrivait Mauriac. Avec les ingénieurs du chaos, qui rejettent tout accord ou mettent la barre d’un accord toujours plus haut en le rendant alors inacceptable par ceux qui pourraient composer une coalition avec eux, c’est pareil : on peut tomber très bas. Soyons responsables : faisons des compromis. Faisons retomber la température. Soyons sages. Sinon .

Pr Philippe JUVIN
Ancien Maire de La Garenne,
Votre Député.

Rénover la piscine sans couler nos finances

La rénovation de la piscine, équipement vieil l issant, est indispensable. A quel prix et selon quelle méthode ? La Ville évoque un budget de 40 M€. Les expériences récentes (cinéma, conservatoire) démontrent combien les coûts explosent à l’avancée des travaux. Nous ne pouvons pas laisser ce projet suivre le même chemin, sans concertation ni maîtrise.

Le plan est ambitieux : réhabilitation des bassins, création de nouveaux bassins d’apprentissage, lu-dique (activités nouvelles type auabike), extérieur, d’un solarium et d’un espace bien-être. Les activi-tés non aquatiques (fitness, escrime, boxe) seraient déplacées vers un site proche.

Quelles ont été les considérations à ces choix ? Quel projet sportif ? Quels usages pour quels publics (scolaires, familles, jeunes, seniors, saisonnalité…), quels prix d’accès ? Quel gain énergétique ? Quel budget raisonnable ? Pourquoi le choix de la géothermie, lourde et onéreuse, plutôt que le solaire thermique comme source d’énergie renouvelable à des fins de chaleur ?

Moderniser la piscine, oui ! Engager ce projet sans concertation, sans partage des choix ni des engagements budgétaires, est impensable. Nous refusons la méthode de décision en vase clos et le risque d’équipement mal dimensionné. Les Garennois méritent des installations modernes, écologiques et accessibles. Ils méritent d’y être associés.

Anne-Gaëlle Courty et Ahmed – Waleed Mouhali,
conseillers municipaux La Gauche pour La Garenne
lagauchepourlagarenne@gmail.com - 06 69 66 89 18

Les Champs-Philippe: esprit village ou …quartier périphérique ?

Après des années de profonde transformation et à 2 pas de La Défense, ce quartier occupe une place stratégique, offrant par sa position géographique un atout majeur pour les familles, les jeunes actifs et les créateurs, pour les entreprises, en quête de proximité et de qualité de vie. Il peut devenir un trait d’union entre les communes voisines, un carrefour économique attractif et inclusif, tout en cultivant une identité locale. De plus, il ne manque pas d’atouts pour de nouveaux projets d’entreprises ou d’équipements culturels et sportifs. Mais, s’il faut reconnaître le travail réalisé ces dernières années pour le faire émerger, il n’en reste pas moins vrai que depuis plusieurs mois un sentiment de frustration s’installe parmi les résidents. Les réunions du Comité de Quartier tournent à vide, les habitants perçoivent un relâchement, un manque d’élan municipal. De nombreuses questions reviennent en boucle, sans réelle réaction de la municipalité. Les commerces peinent à s’y développer de manière pérenne. Le sentiment d’insécurité se développe, causé notamment pas des trafics et des incivilités inacceptables.

Les Champs-Philippe, c’est une promesse d’équilibre entre vie urbaine et convivialité.

Une large concertation citoyenne serait bienvenue pour faire des Champs-Philippe un quartier complet et vivant, qui redonne du souffle à « l’esprit village » garennois.

Alexandre Faraut, Dominique Pollien
alexandrefarautlgc@gmail.com