Bagno a Ripoli

Renforcer les jumelages avec des villes étrangères

3 questions à Bruno de Soultrait,
Conseiller municipal délégué aux Jumelages et aux Relations internationales

 

À quoi servent les jumelages ?


Bruno de Soultrait : Les jumelages sont nés après-guerre dans l’idée de renforcer le rapprochement franco-allemand avec des contacts directs entre les populations. Pour cette raison, aujourd’hui encore sur environ 6 000 communes jumelées, la moitié l’est avec des communes allemandes. On peut même dire qu’aujourd’hui les deux tiers de la population française vivent dans des communes jumelées dont deux tiers des villes Allemandes. Ensuite se sont multipliés les jumelages avec le Royaume-Uni, afin de développer les échanges linguistiques, puis cela s’est élargi à d’autres pays d’Europe et du monde, pour apporter de l’aide au développement. Nous avons, par exemple, aidé Daroun Harissa, petite commune pauvre proche de Beyrouth en lui envoyant six concentrateurs d’oxygène pendant la pandémie, afin de soutenir des personnes atteintes de problèmes respiratoires dus à la Covid.

 

LGCI: Justement, la pandémie n’a-t-elle pas freiné, et peut être stoppé, les jumelages ?

B. de S. : Elle les a freinés c’est sûr. Nous avions ainsi depuis de longues années des échanges linguistiques avec la ville allemande de Wangen im Allgäu. Ceux-ci ont dû s’arrêter et ne commencent à être réorganisés que cette année. J’ai la volonté de relancer ces jumelages, notamment pour faire profiter nos jeunes de ces opportunités de connaître d’autres cultures.

 

LGCI: Qu’est-ce qui permet à un jumelage de réussir ?

B. de S. : Nous avons maintenant une certaine expérience des jumelages. Et l’important, pour que cela marche, c’est que les échanges soient aisés. C’est par exemple le cas avec Wangen im Allgäu et plus difficile avec Yoqneam, pour des raisons de distance mais surtout pour des raisons de langue. Avec Bagno a Ripoli, pas de problème : Florence possède un aéroport et La Garenne profite de ceux de la région parisienne. De plus, de nombreux jeunes Garennois, une petite centaine, apprennent l’italien au collège, sans oublier que cette langue fait partie des initiations proposées dans les modules découverte pour les écoliers en élémentaire. Bref, il y a de quoi faire ! Dans tous les cas, je souhaite développer les jumelages en renforçant les échanges linguistiques mais aussi les échanges entre clubs de sport – cela existe déjà pour les clubs de randonnées avec Wangen im Allgäu – ou même des échanges entre centres de vacances. Bagno a Ripoli possède un centre à l’Île d’Elbe et, nous, à Houlgate en Normandie : de quoi permettre à nos jeunes de faire découvrir leur région à ceux de l’autre ville