Octobre 2023 : Chien et enfant : des accidents peuvent arriver !

Quelques conseils pour les éviter !

Apprendre aux enfants à bien gérer leur relation avec les chiens
Le chien n’échange pas avec les adultes comme avec les enfants, notamment en raison de la petite taille de nos très chers bambins. Et ces derniers ne savent pas toujours comment interagir avec les chiens de manière appropriée. De par leur jeune âge, ils ne comprennent pas le langage du chien, du moins pas instinctivement.
C’est pourquoi le rôle des parents est important dans l’apprentissage d’un enfant à côtoyer un chien, ce d’autant plus s’il doit vivre avec. Les enfants ne connaissent pas les comportements d’un chien stressé. Ils ne peuvent donc pas les reconnaître.

Citons par exemple :

  • le détournement du regard.
  • les oreilles plaquées en arrière.
  • le léchage de la truffe.
  • le blanc des yeux apparent.
  • les grognements, etc.

 

Autant de signaux qui doivent être perçus comme un avertissement, que les parents doivent apprendre à leurs enfants afin d’éviter des accidents. Car, certaines blessures graves, causées par des morsures, obligent parfois à euthanasier un chien que l’on croit dangereux. Alors qu’il ne l’est pas… Outre les signaux d’avertissement que le chien envoie, les parents doivent aussi apprendre à leurs enfants à respecter le sommeil des chiens, à ne pas les déranger pendant le temps du repas, à ne pas approcher trop près leur visage, même s’ils connaissent bien l'animal. Et, surtout, toujours expliquer à un enfant qu’il ne faut pas caresser un chien avant de demander à son maître s’il peut le faire. Des livres pour enfants expliquent très bien, de façon ludique, les bons comportements à adopter. Aucun chien n’est méchant à sa naissance mais il peut le devenir si son éducation ou le comportement de ses maîtres à son égard ne sont pas appropriés. C’est pourquoi il faut toujours rester vigilant, surtout lorsque des enfants sont présents.

 

Les enfants sont les principales victimes de morsure
Selon les services vétérinaires et les publications médicales, il y aurait en France, 500 000 personnes victimes de morsures de chiens chaque année. Un chiffre certainement sous-évalué, car, malgré l’obligation de déclaration, un grand nombre d’incidents jugés bénins ne sont pas signalés.

Du fait de la petite taille d’un enfant, les morsures se situent généralement au niveau de la tête et du cou, ce qui induit des lésions plus graves que sur un adulte plus couramment mordu aux jambes et aux mains. Bien que les attaques mortelles restent relativement rares, les morsures peuvent entraîner des séquelles psychologiques parfois désastreuses, notamment chez les enfants :

  • Peur phobique des chiens.
  • Traumatisme conduisant à l’anxiété.
  • Complexes causés par les dommages physiques dus à la morsure.
  • Soins médicaux parfois extrêmement lourds.

Chez les adultes, il est prouvé que les morsures interviennent le plus souvent lors de la séparation de 2 chiens en train de se battre. Des études ont montré que le risque de morsure serait plus important lorsqu'il fait beau et chaud. En effet, aux beaux jours, les enfants passent beaucoup plus de temps à l’extérieur.

C’est donc l’occasion pour eux de :

  • Jouer dehors.
  • Aller au parc.
  • Faire des balades à vélo.
  • Aller chez des amis,.
  • Ou encore rendre visite à leurs grands-parents.

Autant d’occasions d’être en contact avec des chiens qui sont, eux aussi, plus souvent dehors en été.

 

Non, les chiens mordeurs ne sont pas « méchants ».
La plupart des morsures ne viennent pas de chiens « méchants » ou « agressifs ». Bien au contraire.
Dans la majorité des cas, les enfants mordus connaissent l’animal. Les agressions se produisent au domicile, par un chien qui n’avait jamais mordu auparavant. Il peut même s’agir du chien de la famille, que tout le monde aime et qui, jusqu’alors, a toujours été « une bonne patte ».

Dans l’imaginaire collectif, certaines races de chiens sont naturellement plus dociles et câlines. C’est notamment le cas des Bichons, des Cockers, ou encore des Labradors. D’autres, comme les Malinois par exemple, sont considérées comme dangereuses alors que le comportement d’un chien, quel qu’il soit, sera le résultat de son éducation.

Or, en se méfi ant uniquement de certaines races de chien, les adultes sont inconsciemment plus ou moins vigilants au comportement de leur enfant vis-à-vis de l’animal. Prenons d’ailleurs l’exemple des chiens de secours et de recherche, presque toujours des Malinois, qui sauvent des vies, au péril de la leur, notamment dans le cas de catastrophes naturelles tels que les séismes, cyclones, tsunamis ou bien encore lors d’incendies ou d’attentats.

L’actualité est hélas marquée par le terrible séisme qui a frappé le Maroc ainsi que par les inondations en Lybie. Parmi les secouristes se trouvent des maîtres-chiens. Ces sauveteurs de l’extrême et leurs compagnons jouent un rôle capital pour retrouver les personnes ensevelies sous les décombres. En bref, quels que soient sa race, son tempérament, son caractère ou son âge, le chien qui a peur, se sent attaqué ou qui est dérangé lorsqu’il se repose, qu’il mange ou qu’il dort, peut alors mordre.

 

Rappel de la législation
Une réglementation particulière encadre les chiens dits « dangereux », qui sont classés en deux catégories distinctes. Elle implique pour leurs maîtres des obligations à connaître et des précautions à prendre. Un « chien dangereux » est un chien susceptible de représenter un danger, aussi bien pour les personnes que pour les animaux domestiques. Mais attention : si les chiens catégorisés sont par défaut considérés comme dangereux (article L211-11 du Code rural et de la pêche maritime), un chien dangereux n’est pas forcément un chien catégorisé ! Les chiens susceptibles d'être dangereux sont classés en 2 catégories en fonction de leurs caractéristiques morphologiques (article L.211-12 du Code rural et de la pêche maritime).

 

Les chiens de catégories 1
Il s'agit des « chiens d'attaque ». La catégorie 1 se compose de 3 types (chiens assimilables à une race de par leurs caractéristiques morphologiques et non-inscrits dans un livre généalogique reconnu par le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation) :

  • Les chiens de type American Staffordshire terrier (anciennement Staffordshire terrier), également appelés « pit-bulls ».
  • Les chiens de type Mastiff, également appelés « boerbulls ».
  • Les chiens de type Tosa.

L'objectif de la loi étant de limiter le nombre de chiens de catégorie 1, toute acquisition, cession à titre onéreux ou gratuit, introduction ou importation sur le territoire français est interdite et passible, en application de l’article L.215-2 du Code rural et de la pêche maritime, de 6 mois d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende.

 

Les chiens de catégorie 2
Il s'agit des « chiens de garde et de défense ». La catégorie 2 se compose de 3 races (inscrites dans un livre généalogique reconnu par le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation) et 1 type :

  • Les chiens de race American Staffordshire terrier (anciennement Staffordshire terrier).
  • Les chiens de race ou de type Rottweiller.
  • Les chiens de race Tosa.

Pour en savoir plus : contacter votre vétérinaire ou la Direction Départementale de la cohésion sociale et de la protection des Populations (DDPP) ou la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de Protection des Populations ((DDCSPP).

 

Les chiens de race
Un chien de race doit être inscrit à un livre généalogique reconnu par le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation et avoir un pedigree. Pour vérifi er l'appartenance à une race, il faut se renseigner auprès de la Société Centrale Canine. Depuis le 1er janvier 2010, tout détenteur d'un chien de catégorie 1 ou 2 doit posséder un permis de détention. La délivrance de ce document à un détenteur de chien catégorisé par la mairie de sa commune de résidence est soumise à 3 conditions :

  • Posséder une attestation d'aptitude : pour ce faire, il est nécessaire d'avoir suivi une formation de 7 heures portant sur l'éducation et le comportement canin ainsi que sur la prévention des accidents. Cette formation doit être dispensée et délivrée par un formateur agréé. Pour obtenir la liste des formateurs habilités à dispenser la formation, se renseigner auprès de la DDCSPP du département.
  • Un chien de catégorie 1 ou 2 doit avoir réalisé une évaluation comportementale par un vétérinaire inscrit sur une liste départementale entre 8 mois et 1 an d'âge. Si le chien est âgé de moins de 8 mois, il sera délivré un permis de détention provisoire au propriétaire.
  • Posséder les documents justificatifs de l'identification du chien, de sa vaccination contre la rage, le certifi cat vétérinaire de stérilisation (uniquement pour les chiens de catégorie 1) ainsi que l'attestation d'assurance responsabilité civile du détenteur. Il est important de prendre en considération que si ces obligations ne sont pas respectées, les peines encourues peuvent être importantes. Par exemple, un détenteur de chien dangereux qui ne possède pas son permis de détention est puni de 3 mois d'emprisonnement et de 3.750 € d'amende ainsi que d'une interdiction temporaire ou défi nitive de détenir un animal.

Ne sont pas autorisées à détenir un chien de catégorie 1 ou 2 :

  • Les personnes mineures.
  • Les personnes majeures sous tutelle (sauf si autorisation par le juge des tutelles).
  • Les personnes condamnées (crime ou peine d'emprisonnement pour délit inscrit au bulletin n°2).
  • Les personnes auxquelles on a retiré le droit de possession ou de garde d'un chien.

LGC Infos : Octobre 2023